samedi 10 août 2013

Les aventures de Nanou et Alex dans les uropes.

Une petite entrée de blogue pour donner des nouvelles et pour éviter à quelques malheureux un récit long et ennuyeux de notre voyage.

Ça a commencé dans le froid et la pluie, la Norvège  venue à ma rescousse après avoir avalé trop de smog de Montréal. Des montagnes plongeant dans la mer, un soleil qui semble ne jamais vouloir complètement s'effacer, le crépuscule faisant office de nuit pendant 3h avant que le jour ne reprenne ses droits. Des blonds, partout, grands, tout en muscles, joggant partout et tout le temps, un peuple fier de son héritage, de sa richesse, de son caviar en tube et du coût de la vie absolument hallucinant. J'y ai pêché 3 énormes poissons des bas-fonds des fjords, exploit que j'ai répété à qui veut bien l'entendre pendant le dernier mois.

Puis le Danemark, voisin tout en plaines mais pas moins magnifique, avec sa capitale éclatée, ses habitants hauts en couleur et  nos amies Mette et Anne, qui nous logent, nous initient à la culture locale, à la bouffe danoise, ma foi délicieuse et méconnue, nous présentent des gens chaleureux et tellement serviables. Nous sommes conquis.

Puis un retour en terrain connu pour nous deux: l'Allemagne. Là, d'Hambourg à Munich et en passant bien évidemment par Miltenberg, nous revoyons des visages bien connus, je revis ces quelques moments importants de ma vie où j'ai enfin cerné mes  propres limites, ou j'ai connu celui que j'espère être le père de mes futurs enfants. Nous sommes partout accueillis comme des rois, on mange et on boit tout ce qu'on nous offre et on se réjouit de la baisse importante des prix à la consommation. :)

Puis, retour aux montagnes.

L'ascension durera deux heures. Le poids de nos sacs à dos rend le tout parfois difficile. Je ne sais pas combien pèse mon bagage, mais pendant la montée j'ai parfois l'impression de traîner sur mes épaules mon propre poids. C'est à pic, c'est pénible, Alex essaie de m'aider mais il a aussi son propre stock à monter. Au bout de deux heures, le chalet apparaît, puis plus tard le visage chaleureux de raffaela qui n'en croit pas ses yeux. D'une promesse faite en Afrique à aujourd'hui, il s'est passé un an. "On te l'avait  dit qu'on viendrait, non?"

L'épopée m'a laissé un autre mal de dos en héritage, mais cest bien typique, j'en ai un par voyage.

Les montagnes nous plaisent, et l'été y est plus frais, et ô chance, nous y avons un autre ami: Markus est à Davos, en Suisse, et nous attend à la gare après nous être farcis un voyage de 12 heures.

C'est ma 3e visite à Davos mais la 1e d'Alex. Il est conquis. Markus est un excellent ambassadeur de ses montages et de la cuisine locale. Il nous promène partout, me fait son célèbre risotto et nous rappelle à quel point la suisse est géniale.

Après quelques jours, nous quittons la fraicheur des alpes et nous nous aventurons dans la chaleur étouffante de l'Italie. Ça vaut la peine: Remo, qui nous attend à piacenza, par sa seule présence arrive à nous faire oublier les 40C de température ressentie. Ça lui prendra 5 min, après les retrouvailles, pour arriver à nous faire rire à gorge déployée avec toutes ses histoires rocambolesques!

C'est la 6 e fois que je vais le visiter depuis que je l'ai connu il y a 7 ans, et je comprends bien pourquoi. Alex et moi on tire tres vite une conclusion: c'est l'Italien le plus cool du monde.

Des pâtes, du proscuitto, du vin, amenez-en, l'Italien est complètement obsédé par sa sacro-sainte bouffe et nous le sommes tout autant. Une cuisine assez conservatrice et simple, le mieux étant l'ennemi du bien, nous en avons pour notre argent et nous nous regalons. Nous passons aussi l'essentiel de nos journées à la piscine publique, histoire de survivre à la chaleur!  Puis il y aura Cinque terre et le difficile retour à piacenza, aventure que je raconterai aux intéressés, le départ d'Alex pour Montréal après une nuit d'à peine deux heures, puis un bref passage dans la magnifique ville de gènes, avant mon dernier arrêt, Nice.

Nice, c'est comme un autre monde. On dirait que sous le ciel au bleu intense, la patience n'existe pas, les gens sont émotifs, stressés, voire mélodramatiques, ce qui me fait sourire. La meilleure bouffe au monde, les sels  parfumés, les confiseries, le Niçois est fier mais semble avoir bien du mal à tolérer son semblable. Cette impression me viendra dans le train entre l'Italie et la France, et ne me quittera plus. J'ai aussi le bonheur de retrouver mon amie Valérie, connue il y a 4 ans à Munich, et qui soufflera ses 30 chandelles lundi! C'est une bonne raison de revenir ici pour une 3e fois!

Le retour approche et j'ai une de ces rages de magasinage. C'est l'endroit parfait pour dénicher des cadeaux pour toutes les occasions et je fais des réserves!

Des pensées chargées d'école me reviennent, j'essaie de ne pas penser au boulot qui m'attend à mon retour, avant la rentrée.

En 5 semaines, les nuits se sont dangereusement allongées, les temps a filé sous les  bons soins de ces amis qui la plupart du temps sont trop loin, et cela m'a convaincu qu'il fait bon revoir les mêmes endroits 2 ou 3 ou 6 fois quand c'est pour ceux qui ont marqué à leur façon une époque de notre vie. On se reverra peut être dans 3  ans!

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