Avant de faire le point sur les meilleurs moments de l'annee 2009, je veux vous souhaiter, a vous mes chers amis qui suivent encore mes histoires, une superbe annee 2010, et un bon party de veille du jour de l'an! C'est dur d'etre loin durant le temps des fetes (meme si je m'ennuie pas particulierement de la dinde et du pate a la viande), surtout que j'ai repete a tous les Allemands des millions de fois le "comment on celebre au Quebec dans le temps des fetes". Une vraiment belle annee alors, on se reverra a mi-chemin, en juin. Je m'ennuie de vous tellement!!!
mardi 29 décembre 2009
2009: Moments hooooots
Avant de faire le point sur les meilleurs moments de l'annee 2009, je veux vous souhaiter, a vous mes chers amis qui suivent encore mes histoires, une superbe annee 2010, et un bon party de veille du jour de l'an! C'est dur d'etre loin durant le temps des fetes (meme si je m'ennuie pas particulierement de la dinde et du pate a la viande), surtout que j'ai repete a tous les Allemands des millions de fois le "comment on celebre au Quebec dans le temps des fetes". Une vraiment belle annee alors, on se reverra a mi-chemin, en juin. Je m'ennuie de vous tellement!!!
samedi 26 décembre 2009
samedi 19 décembre 2009
Check-list
Rassurez-vous, j'ai réalisé qu'il n'y a qu'une chose que je veuille vraiment faire de mon vivant, que je regretterais amèrement de ne pas avoir fait: avoir une famille. Je ne demande rien d'autre. :)
Sinon, accessoirement, voici ma liste de "buts dans ma vie"!
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Avoir une famille
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Apprendre à faire moi-même mes knödels (mmmm des knödels). -- Si jamais ça ne fonctionne pas, je pourrai toujours ramener plusieurs sachets de préparation à knödels et tricher. Ça va aussi.
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Apprendre le portugais (c'est tellement sexy cette langue)
Trouver la patience de me taper Guerre et Paix de Tolstoï et Le Rouge et le Noir, de Stendhal.
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Parler allemand (prévu été 2010)
Tomber amoureuse sainement
- Rencontrer Gael Garcia Bernal et lui dire que je l’aime (ce qui serait encore mieux, ce serait de rencontrer Gael Garcia Bernal, de tomber amoureuse sainement de lui, de fonder une famille avec lui, et qu'en plus, il me fasse des gaufres tous les matins!)
Apprendre à chanter pour vrai
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Apprendre à faire la petite vinaigrette asiatique vraiment bonne où il faut doser parfaitement le vinaigre et le sucre et le jus de citron, et que je m'ostine à manquer perpétuellement.
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Voir le temple d’Angkor au Cambodge
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Faire le tour du Vietnam en scooter et manger de la vraie bouffe vietnamienne
Sri Lanka.
Me rendre sur le site de Stonehenge (prévu première fin de semaine de février 2010, je me rends chez Paul à Londres, on se loue une voiture, on va à Bristol via Stonehenge, puis on va au party de fête de son papa sur un bateau!)
Ukraine (prévu février 2010, un petit voyage d'une semaine après avoir passé une fin de semaine au carnaval de Cologne! Vive les low-costs!)
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Voir « La cantatrice chauve » de Ionesco au théâtre
Aller en Islande (projet en réflexion... possible en mars-avril, mais bon on verra si je suis encore vraiment motivée)
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Participer à la construction d’un château fort de neige comme dans la guerre des tuques
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Apprendre à faire du voilier
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Abolir la télé dans ma future maison
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Apprendre le tango (Argentine un jour, Argentine toujours!)
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Vivre d’amour et d’eau fraîche pendant 4 jours, me nourrissant que de « banana pancakes » comme dans la chanson de Jack. (Un fantasme, chacun ses trips hin!)
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Travailler quelques jours sur une ferme (un appel à Ge qui, j'espère, sera mon initiatrice)
Voir un show de Madonna
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Reproduire l’intro de l’émission pour enfants « Dans les Alpes avec Annette », quand elle glisse en luge! (prévu janvier 2010, lors de ma visite en Suisse!)
- Tuer le chien de mes propriétaires.
Voilà!
lundi 14 décembre 2009
In den Schnee
La première neige (peut-être la dernière ici), c'est toujours un peu se rappeler que l'année tire sa révérence pour nous donner une chance symbolique de recommencer à neuf. En plus d'être d'une beauté inqualifiable, elle apporte, paradoxalement, une dose de chaleur à la période sombre et pluvieuse qui s'achève. On oublie toutes nos rancoeurs venant des années précédentes, pour un Québécois à savoir l'écoeurantite aigüe de devoir pelleter sa voiture (prenez l'autobus!!). J'aurais passé plusieurs heures ce matin là à observer, seconde après seconde, les arbres revêtir leur habit d'hiver, si ce n'était de ma hâte de laisser ma trace (au sens propre comme au figuré) à cet improbable phénomène qui survient seulement quelques fois par hiver dans la magnifique ville moyenâgeuse où j'ai le bonheur de vivre.
En ce beau dimanche, le Weihnachtsmarkt désert (le froid avait dû décourager les passants) m'a complètement charmé. Enfin! Noël se fait sentir! L'Allemagne est un pays incontournable pour le temps des fêtes: tous les villages, aussi lointains soient-ils, ont leurs propres traditions de Noël. Une collègue m'avait invité la veille à venir faire des biscuits de Noël avec ses enfants, et de partager ce moment avec une vraie famille m'a fait le plus grand bien. Ça m'a rappelé qu'entre tous ces voyages et ces nouveaux amis et ces histoires que j'ai vécues dans les derniers mois, c'était la première fois en 5 mois que je me retrouvais dans une véritable famille. Ça, c'est précieux, et ça vaut la peine de vous le rappeler, chers lecteurs, sans amertume, par contre, puisque j'adore prendre part à ces petits moments. C'est peut-être mon côté voyeur, qui sait?
Qu'à cela ne tienne, toute émotive que je suis, le film de l'année qui termine repasse dans ma tête, mais très involontairement, puisque pour cette année je suis l'heureuse récipiendaire de mes premiers regrets/remords d'adulte. Rassurez-vous, rien d'irréparable, j'ai seulement dû m'atteler à la gymnastique du "lâchez prise", autant dans ma vie professionnelle que personnelle. Nous dirons donc que je suis coupable d'avoir poussé mes limites un peu trop loin et que ma sanction a été de faire marche arrière! Ce qui me réjouit toutefois, c'est de ne pas avoir à prendre de résolutions concernant mon état physique pour 2010 (du genre je vais aller courir, ou mieux manger, etc.) alors que ça va assez bien de ce côté, ménagère que je suis devenue oblige (amendement en ce qui concerne le porc et la bière, ça on s'en tire pas)!!
Finalement, 11 mois après m'être lancée sans raison apparente dans l'étude de la langue de Goethe, j'arrive à dire tout ce que je veux, je comprends assez bien maintenant quand les gens me parlent, j'arrive à soutenir (péniblement) une conversation en allemand pendant au moins 1h, avec des gens très patients. Je crois être arrivé au point motivant de mon apprentissage: lorsque l'on devient vraiment conscient des progrès que l'on fait, au jour le jour. Je suis optimiste d'atteindre un niveau intermédiaire dans les 6 mois qu'il me reste.
Dimanche, j'ai joué à la touriste égyptienne enfermée dans sa cloche de sable qui n'a jamais vu la neige, voici un avant-goût du résultat...
mardi 8 décembre 2009
dimanche 6 décembre 2009
La guettoïsation est une tentation légitime
La langue de chez nous, Yves Duteil
Je m'insurge ce soir contre ces gens qui se plaisent à critiquer les immigrants qui, dans les grandes villes occidentales, décident de vivre au même endroit, de rester dans leur communauté tissée serrée, et de continuer à manger tacos, soupe phô, ou autres curiosités de ce genre, au détriment de la bouffe locale (en Allemagne, les knödels (mmm), en Amérique du Nord, le Mcdo). On les énerve avec nos grands principes d'intégration, alors que la plupart d'entre nous seraient bien peu enclin à quitter notre petit nid d'amour pour aller vivre le choc culturel Canada/Bangladesh ou Canada/Inde.
Pourquoi? Parce que ça fait du bien de se retrouver entre personnes de la même culture, d'un même pays, d'une même ville. Je plaide donc coupable de tentative volontaire de guettoïsation sur la Poigerstrasse, Miltenberg, après avoir convié tout un groupe de Québécois assistants de langue (+ 2 intrus français, observateurs internationaux, nous dirons!) à venir s'échanger des cadeaux "allemands" dans mon antre, après avoir visité l'incontournable Weihnachtsmarkt d'ici et aussi après avoir assisté au spectacle de deux de mes élèves dans ZE bar très hot (style "Brasserie chez Gérard"). Une belle fin de semaine (OOUUAAIS on peut dire FIN DE SEMAINE sans que tout le monde sourcille!) d'histoires grasses, de grosses blagues que seul 7 millions de personnes sur la planète peuvent comprendre, de "CHANDAIL", de "T(s)U viens-T(s)U" et de "FULL drôle". AAAH.
J'ai les meilleurs collègues du monde, les meilleurs élèves du monde, pas le choix de m'intégrer non plus vu que je représente à moi seule toute la communauté canadienne francophone de Miltenmontagne, mais c'est bon de ne plus lutter pour tout comprendre pendant quelques jours. Sadiquement, ça fait plaisir de savoir que les gens sont tout traumatisés de t'entendre, toi qui lutte chaque jour pour transmettre ton message dans la langue de Goethe à la façon d'un enfant de 5 ans. Français québécois, clé de ton salut intellectuel, langue mystérieuse dont toi seule a le secret sur des kilomètres...
Ça me rappelle les vers d'Yves Duteil! Un peu de poésie, va! (si vous voulez l'entendre, mettez la chanson suivante!)
Nous dire que là-bas dans ce pays de neige
Elle a fait face aux vents qui soufflent de partout
Pour imposer ses mots jusque dans les collèges (ça c'est mon travail!)
Et qu'on y parle encore la langue de chez nous
Sachez toutefois qu'en tant qu'habitante du monde entier qui parle 3 langues et demi, je m'intègre tellement bien que je m'habitue à l'impossible: endurer le petit chien Smoudgi (aucune idée comme ça s'écrit, mais quelque part, il y a un mot bien caché dans la langue allemande qui veut dire "boule de pouél qui jappe tout le temps", et c'est ça un "Smoudgi"!) de mes propriétaires.
Voilà donc les relents de ma fin de semaine, et je garde en héritage la tentation de parler français quand je débarque chez la coiffeuse ("Friseur" - mot le plus étrange de l'allemand, avec "Portmonee" (porte-monnaie)), ainsi qu'une caisse et un baril de bière qui attendent patiemment sur mon balcon que je leur fasse honneur.
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Parlant de Friseur, je voudrais simplement souligner qu'aller chez la coiffeuse est une expérience anthropologique féminine très intéressante. Je ne suis pas allée très souvent chez le coiffeur à l'étranger. Québec, Argentine et Allemagne seulement. Toutefois, j'ai l'intention de porter à l'avenir davantage attention aux comportements des coiffeuses à travers le monde, et d'en faire une typologie. Voici donc mes conclusions pour les 3 pays de ma liste.
Québec: J'ai un passé très garni en matière de coiffeurs, passant de congrès de coiffure (où ma foi ils sont au comble de l'excitation) aux deux concours auxquels j'ai participé, mais ça suit quand même une ligne directrice. Les coiffeuses (désolée pour la forme féminine, mais vu l'écrasante majorité de femmes exerçant ce métier, je vais donc faire preuve de sexisme grammatical) au Québec sont un peu les psychologues des temps modernes. On se raconte nos vies, on papote, on rigole. Ma dernière en liste a plus ou moins mon âge, je la vois immanquablement avant ou après un voyage, elle critique sans vergogne l'état lamentable de mes cheveux et entreprend de me sculpter artistiquement la tête mèche par mèche. Ça prend du temps, mais je lui ai attribué le prix du plus beau toupet de la planète. Les autres coiffeuses, elles dansent, ont les cheveux de toutes les couleurs, elles écoutent patiemment les clientes raconter l'impuissance de leur mari (ouioui!) ou les déboires de leur fille aînée.
Argentine: On m'avait déjà dit de ne pas faire confiance aux coiffeurs argentins, mais bon, quand on sent l'urgence, rien ne nous arrête et on est prêt à prendre le risque. Superbe salon où se faire couper les cheveux n'est pas très cher et ooooh nous sommes les vedettes québécoises de la place! Le coiffeur se donne des airs de "maître coiffeur", il sait où il s'en va, nous pose des millions de questions. On devient tellement "chummés", qu'il me propose même de me graver un CD avec un reportage sur la période de la dictature que j'irais chercher le lendemain à son autre salon. Il était tellement emballé de nous recevoir, ma mère et moi, qu'il a dû oublier qu'il promenait ce truc... comment on appelle... aaah oui! des ciseaux qui coupent! dans mes cheveux, ce qui m'a valu un très désagréable trou dans mon sacro-saint toupet. Verdict: expérience sympathique, mais désagréable conclusion.
Allemagne: Avant d'aller chez le Friseur, je ne savais que dire "Friseur" et "Haar". Même la première phrase que la dame m'a dit m'a laissée bouche-bée d'incompréhension, alors je lui ai expliqué que je parlais très mal allemand et que je n'avais aucune idée comment lui expliquer ce que je voulais, mais j'avais trouvé des photos dans une revue qu'on pourrait rabouter pour donner un résultat quelconque. Très souriante, elle acquiesce, j'essaie par réflexe d'entamer une conversation - maladroite - mais répond à la question très vite et se met au travail en silence.Les autres clients sont silencieux et attendent leur tour sans broncher. Les coiffeurs ne se parlent pas, sauf pour le travail. Elle me fait un belle tête, qui ressemble étrangement à la coupe de cheveux de toutes mes élèves aux cheveux courts (voir photo au bas). Je suis rassurée de suivre la mode de Miltenberg. La coiffeuse me fait payer et me salue poliment.
Efficacité et respect de la vie privée, là on les reconnait!