vendredi 29 août 2008

Bonne feteeee Genevieve!!

C'est la fete de la meilleure partner de voyage du monde, et donc ca vaut la peine de faire une petite pause pour le souligner!

Maudite chanceuse, pour toi, sur un plateau d'argent, voici tes multiples cadeaux... ;)




On pardonnera les quelques problemes de communication que j'avais avec mon cameraman, nous sommes tout pleins de bonnes intentions mais voila, vous vous imaginez un peu de quoi ca a l'air au quotidien...! ;)

Bonne fete ma belle cherie! Je t'adooooooore! :)))

lundi 25 août 2008

Instrucciones para llorar (instructions pour pleurer)

* Musique: Le monde est à pleurer, Jean Leloup


Le theme sera ici les larmes parce que les longs voyages y sont indiscutablement lies. Parce qu'aussi, on ne manquera jamais d'etre prise d'assaut par le mal du pays, que dis-je?, la nausee du pays. Comme dirait le plus bel Argentin du monde, au fond, c'est normal de vouloir revenir chez soi avant le temps, c'est normal que notre pays nous manque, notre maison, notre confort, nos proches... le contraire serait inquietant.

Pour pleurer en vacances, il faut forcement un motif.
"Para llorar, dirija la imaginacion hacia usted mismo, y si esto le resulta impossible por haber contraido el hábito de creer en el mundo exterior, piense en un pato cubierto de hormigas..." - Julio Cortazar

- Pour pleurer, dirigez l'imagination vers vous-mêmes, et si cela vous parait impossible parce que vous avez pris l'habitude de croire en le monde exterieur, pensez a un canard couvert de fourmis..."

Une petite histoire, ou encore, mon "canard couvert de fourmis"...
La petite ville de Mercedes est situee dans la province de Corrientes, au nord-est de l'Argentine, l'une des plus pauvres du pays. Contrairement a ce que son nom laisse penser, c'est plutot la capitale des vieilles volks, aussi vieilles que moi, et non des supers bagnoles du celebre contructeur allemand. Jusqu'a l'annee derniere, le terminal d'autobus etait bonde d'enfants qui assaillaient les voyageurs et leur quemandaient de l'argent.
Un an plus tard, lors de mon passage, plus personne au terminal, mais la pauvrete a augmente, et les logements de fortune en taule des alentours ne mentent pas sur la situation extremement precaire de ces familles... les enfants mendient toujours, mais dans les restaurants, dans les rues... que s'est-il passe?
Il y a quelques mois, l'un d'eux faisait ce travail impose par ses parents (vous savez que s'ils ne rapportent pas suffisamment d'argent, les parents n'hesitent pas a les battre violemment) et s'est fait enlever, au terminal d'autobus. On a retrouve le petit corps mutile le lendemain... On lui avait arrache les yeux, la langue, le cuir chevelu et on l'avait viole avant de le battre a mort. C'est une petite ville, alors tout le monde se connait... donc tous restaient sous le choc, silencieux devant ces horreurs. Vous savez ce qui a "permis" a la police de percer ce silence qui l'empechait de mener son "enquete"? La publication des photos du cadavre dans les journaux locaux! Belle tactique...
Disons que la fin justifie les moyens... et on a finalement retrouve les 8 (!) individus qui avaient fait cela. Ils faisaient, parait-il, partie d'une secte satanique et ont decide, pourquoi pas, d'offrir le corps de cet enfant misereux a leur "dieu"-bidon, et pourquoi pas, s'amuser un peu pendant qu'on y est.

Mais le gamin, et tous les autres, ils faisaient quoi le soir tard tout seuls au terminal?
Et ces parents qui font faire leur sale boulot par leurs petits, personne n'a jamais pense a les castrer, ou je sais pas?
Et dans un pays ou l'ecole est gratuite et obligatoire, personne ne les prend par le collet pour les ramener sur les bancs de classe quand ils les voient comme ca tous seuls?

Ce n'est pas la premiere fois que je vois des enfants pauvres... que je vois des bidonvilles... mais j'ai passe une semaine seule dans tout ca et voila, ca a ete le declencheur d'une insoutenable envie constante de pleurer ma vie. Apres avoir passe une semaine dans les villes les plus pauvres d'Argentine, j'ai accumule suffisamment de raisons pour m'insurger contre tout, contre eux, contre nous-memes. Contre moi aussi, moi le soir en revenant, je dormais seule, en securite, dans des dortoirs remplis de lits vides. Je refuse de donner de l'argent a ces enfants-la, parce que c'est une roue qui tourne, parce que s'ils font ce travail, c'est que ca rapporte et d'une facon ou d'une autre, je me sentirais coupable... alors que puis-je faire, a part me promener les poches pleines de bonbons, afin d'avoir eu l'impression de "donner" un peu et dormir plus tranquille?

Je la connais la chanson. Il ne faut pas se sentir coupable parce que nous ne sommes pas responsables des malheurs du monde.. Sauf que j'espere que ceux qui sont vraiment responsables ne se renvoient pas la balle de cette facon. Et ca me fait souvent penser a l'attitude des gens qui disent "ouais, je sais que je devrais pas acheter des vetements faits dans des usines ou travaillent des enfants qui se font exploiter, mais si on achetait pas les produits, ils n'auraient pas de travail, ca serait pire..." NON ILS SERAIENT A L'ECOLE ET LES PARENTS SERAIENT PEUT-ETRE MIEUX PAYES ET ILS S'OCCUPERAIENT EUX-MEMES DE L'ECONOMIE FAMILIALE! C'est une roue qui tourne ca!

Un homme rencontre dans la ville de Resistencia, l'une de celles dont je vous parlais plus haut, m'a demande si je croyais en Dieu... Je lui ai repondu que je crois au hasard, a la chance pure et dure, a la roulette russe qui nous fait aterrir dans une famille extraordinaire, comme la mienne, qui m'a donne des millions de possibilites des ma naissance, ou dans une famille du tiers-monde qui considere ses marmots comme du capital technique.
Et je m'en suis voulu aussi parce que tout ce que j'ai pu faire, apres quelques jours de ce regime, c'est d'appeler Tito a Cordoba, sur le bord des larmes, pour lui dire que je reviendrais le voir plus tot que prevu. J'ai besoin de repos, je suis fatiguee. Je suis fatiguee des periples hors des sentiers battus, de voir des gens fouiller dans les poubelles et vivre dans les depotoirs, j'en peux plus non plus de voir des chiens (voire des chevaux!) abandonnes et blesses, qu'on laisse mourir de faim en pleine ville. On ne m'a pas habituee a voir la misere dans ma cloche de cristal, de devoir la regarder dans les yeux comme ca toute seule, quand je n'ai personne pour me distraire et detourner mon attention. J'ai passe 3 jours a pleurer a chaudes larmes a la moindre occasion... Je dois me preparer psychologiquement a la Bolivie.
Je suis donc de retour a Cordoba, je veux m'asseoir et lire tous les jours, je veux aller au musee, cuisiner ooh ouiii! cuisiner avec mon petit Tito-gauchito, ou encore mieux! le laisser cuisiner et moi je m'occupe du reste, de manger mmmm! Manger ses creations culinaires toutes maison! Je veux ne pas avoir de plans de la journee, avoir l'occasion de ne rien faire si je veux, de rester a la maison et de dormiiiiiiir toute la journee en attendant que mon hote revienne de l'universite ou il etudie avec acharnement ses lois faites d'encre et de papier. Je veux qu'il me parle de l'Argentine sous son meilleur jour, de la vie de ses parents en campagne, de son grand-pere qui a passe sa vie a raconter des histoires...
Je veux parler francais avec son frere, lire ses livres en francais, ecouter de la musique en francais!
La crise de larmes est passee maintenant...

Je vous laisse sur une note drole et positive... Vous allez pouvoir voir live en quoi consiste un party d'asado (version argentine du BBQ) sur lequel coule un flot de merveilleux vin argentin, a Puerto Iguacu! MMmmmm! Une petite chanson que vous connaissez peut-etre bien, et qui entre tout-a-fait dans la thematique des larmes... :) Nous ne sommes pas des musiciens... mais ouf on s'est bien amuses!! (pour ceux qui voulaient mettre un visage sur Martin Sr. et Martin Jr...!)

mardi 19 août 2008

Carpe diem...

... ou Short stories.

* Musique: Sultans of swing, Dire Straits


La galere

9h: Nanou se reveille comme une fleur apres une longue nuit a manger du steak et a danser le reggaeton dans un club bresilien de Puerto Iguacu.
But de la journee: aller voir les sacro-saintes chutes d'Iguacu, du cote argentin (elles se trouvent directement sur la frontiere Argentine/Bresil, un peu comme les chutes Niagara sont partagees entre USA et Canada). Toutefois, avant, Nanou entreprend de reveiller ses deux compagnons de voyage, Martin Sr. et Martin Jr., profondement endormis...

10h: Nanou est habillee, douchee, elle a mange. Elle est toujours sur le cas de nos deux zombies.

11h: Sensible amelioration, les deux zombies sont maintenant deux larves.

11h30: Nanou saute sur le lit avec enthousiasme en criant "Viiiiite!!! Les chutes!! Les chutes!!" Martin Sr. tente de l'attendrir d'une facon toute argentine: il l'attire contre lui en lui sussurant a l'oreille: "Hermosa, elles seront la tantot tes chutes... et finalement, ce sont juste des chutes, il n'y a rien de si impressionnant!" en poussant un ronflement bien senti 2 secondes plus tard.
Insultee, Nanou se degage et pense a une strategie.


12h: Elle menace de partir seule parce qu'elle en a franchement marre. Martin Sr. la retient et lui demande de lui laisser 5 min le temps qu'il se leve et s'habille...
...
...

ZzzzZZzzZZzZzZZZZ...

13h: A bout de nerf, Nanou est prete a sortir l'artillerie lourde. Elle sait qu'il existe un moyen infaillible qui la rend irresistible aux yeux de tout Argentin qui se respecte...
Elle parle francais.

Oooouuff... On voit tout de suite qu'elle le prend par les sentiments. Il lui demande d'arreter de parler en se tortillant, il est tout chose, il ne se peut plus...
Il se leve. Quatre heures d'efforts plus tard, Martin Sr. se decide a reveiller Martin Jr. qui ne peut s'empecher de faire exactement comme son homonyme et c'en est fait. A 14h nous pouvons partir.

Probleme.

Le cote argentin prend toute une journee a visiter car il existe plusieurs chemins... si tout le monde s'etait leve a 10h, il n'y aurait eu aucun probleme, mais la... Derniere option: aller du cote bresilien qui offre le plus beau panorama. Le hic, c'est que les Canadiens ont besoin d'un visa.

C'est ainsi que commence une autre galere, une marche sous la chaleur jusqu'au douanes argentines pour demander si je peux aller du cote bresilien, ils n'en ont aucune idee, tampon dans le passeport, nous sortons du pays.
Nous nous rendons aux douanes bresiliennes, bien decidee que je suis a faire mentir celui qui a dit que les Canadiens devaient payer 180$ pour passer une demi-journee au Bresil.
Discussions animees...


REFUSEE, la Nanou!!

"QUOI???"

Evidemment, mes deux Argentins n'ont aucun probleme a passer la frontiere eux! Alors me voici en train de regarder mes deux hijos de puta qui m'envoient la main de l'autre cote des douanes!! Ils vont voir les chutes SANS MOI, alors qu'ils en avaient dont bien rien a cirer le meme matin!

15h: Je reviens vadrouille en Argentine, deversant ma colere sur un groupe de francais pour qui les relations Canada/Bresil sont somme toute sans importance. Je suis une incomprise.

15h30: Retour a l'hostel. Je vais me coucher pour passer ma colere.
...

18h30: Fin de la sieste, toujours en colere.

19h30: Retour triomphant des hijos de puta qui OSENT me dire "Bof... c'est juste des chutes!"
Insultes en francais : "je vous EMMERDE!!!"

22h: Je suis bien decidee a aller voir les chutes a la premiere heure le lendemain, du cote argentin. Martin Sr., tout licheux, roucoule qu'ils pourront m'accompagner le lendemain.

NON MERCI!!

6h du matin: Retour des Argentins apres une autre nuit bien arrosee.

7h30: Lever de Nanou qui sera prete a partir une heure plus tard. Breve tentative de reveiller les Argentins qui promettent d'etre prets dans 10 min.

9h30: Ils dorment. Nanou leur lance un bisou et s'en va, elle va garder les chutes pour elle seule... et les 450 000 autres visiteurs. :)


Le moustique

Au retour des sacro-saintes chutes, la Canadienne-trooop-canadienne (je n'ai jamais ete aussi independantiste) regarde un maringouin se cogner le nez dans la vitre, tentant desesperement de trouver la sortie.
Elle se dit a elle-meme, frustree de s'est fait manger chaque centimetre carre de son corps par un de ces individus: "Haha!!! Tu creveras ici, salopard!"
Puis...
"Bon, au moins tu manqueras jamais de bouffe dans un autobus toujours bonde."

Toutefois, le moustique a l'air de se fouttre eperdument de mon commentaire, bien occupe qu'il est a sortir de cet autobus maudit qui l'empeche de voler librement.

Je me dis alors qu'il existe peut-etre un besoin encore plus primaire que celui de manger...


Gabriel Garcia Marquez et les chutes d'Iguacu

Selon Gabriel Garcia Marquez, auteur colombien bien connu ici, il existe 4 sujets sur lesquels il vaut la peine d'ecrire.


1- L'amour entre deux personnes
2- L'amour entre trois personnes
3- La quete du pouvoir
4- Le voyage

...................

Je suis arrivee aux sacro-saintes chutes en salivant comme une enfant, les yeux brillants, emerveillee comme je l'etais apres mes frustrations de la veille et l'attente...
J'aurais voulu etre Robert de Niro dans le film "The Mission", escaladant a mains nues les falaises, risquant ma vie pour un objectif plus grand que moi, la decouverte de nouveaux territoires, la soif d'entrer en contact avec des peuples meconnus jusqu'alors. J'aurais voulu decouvrir ce lieu ou y vivre, etre seule au monde dans la nature... il fut un temps ou des lieux comme ceci demeuraient un secret bien garde... en reste-t-il encore?
Quand j'etais petite, je revais de voyager, d'etre une exploratrice, de parcourir le monde et d'ecrire sur mes decouvertes des secrets les mieux gardees de la planete bleue.
Mais alors, ce ne serait plus des secrets.
Il faut surement accepter que notre oeil ne verra pas tout, que notre soif d'etre partout devra avoir des limites... Autrement, ca deviendrait encore une quete du "mieux", du "je-suis-meilleur-que-toi-parce-que".


Je ne verrai pas tout.
Je ne serai pas tout.
Je ne suis que moi.

...........................

Je vais donc me limiter dans mes sujets d'ecriture... J'abandonne volontairement le 2e et le 3e, je me limite au 4e et bon, pour ce qui est du premier, c'est une histoire a suivre... :)

jeudi 14 août 2008

Pour patienter un peu...

Des photos! :)

Mon premier diner de parrilla... Peut-etre que l'Argentine va finir par faire de moi une vraie carnivore!

A Cordoba... ville du Che!



Los gigantes (Les Geants), une partie des Sierras grandes, l'une des chaines de montagnes situees a quelques dizaines de kilometres de Cordoba.


Ouais, la fille qui tremble de peur en haut, c'est moi!! :)

dimanche 10 août 2008

Une Quebecoise a "Nueva-York"

* Musique: Me gustas tu, Manu Chao



Il y a des gens qui se sentent bien en campagne mais qui preferent rester en ville.

J'en suis.

Toutefois, il y a ville et ville. Quand on parle de Quebec, a cote de Buenos Aires, on pourrait parler du campo! Poooah c'est immense! Pour les Argentins, il y a les habitants de Buenos Aires, les porteños, et il y a les autres... C'est le syndrome du Paris des Francais: il y a les Parisiens, et il y a les autres... Mais impossible de passer a cote de cette ville toute europeenne, gigantesque mais dont les habitants demeurent chaleureux et ouverts. Pour ma part, je me suis donnee pour mission de decouvrir quelques havres de paix qui existent, ouioui!, en plein coeur de la plus grande ville de toute l'Amerique du sud.

Genevieve et moi sommes tombees sur un hote de couchsurfing assez sympa, qui demeure, ôô chance!, en banlieue de la grande ville. C'est un quartier assez tranquille qui donne une petite pause de la folie citadine! Martin, l'hote en question, est un ingenieur et etudiant insomniaque qui m'a garde eveillee de longues heures la nuit, soit en me faisant des concerts gratuits de guitare style banjo a 10 cordes, soit en soulevant des questions existentielles indefinissables. Bonne pratique pour l'espagnol, je vous le jure. Genevieve a paquete ses petits apres 2 jours et est rentree au bercail, tandis que moi j'y suis restee 6 jours.
Tant qu'a etre partie sur une lancee de villes, je suis maintenant a Cordoba, ville universitaire beaucoup plus tranquille et petite, qui possede pas moins de 7 universites, dont une fait partie du patrimoine de l'humanite de l'Unesco! Des mon arrivee, j'ai croise un autre etudiant insomniaque qui a entrepris de me faire connaitre la ville et surtout, surtout ôôô coup de gràce! les Sierras des alentours! Ouioui! En pleine ville, je peux sauter dans une bus beni des dieux qui m'emmene au vent! Au programme: marche, marche et marche, pause soleil-mate que je commence franchement a adopter (voir photo) et apres, souper-raviolis pour se refaire des energies!

C'est la premiere fois de ma vie que je voyage aussi "social" et ca me plait. En fait, je suis tellement toujours avec des Argentins et je parle tellement toujours en espagnol que c'est rendu que je ne peux plus parler anglais! Bon, j'exagere un peu, pas que mon espagnol soit meilleur que mon anglais, mais ca me vient plus facilement maintenant, ca me coute moins d'efforts... Et puis bon, peut-etre que je me sens plus proche de la culture latine que de la culture anglo-saxonne, je l'ignore...
D'ailleurs, une petite anecdote.
A Buenos Aires, le gars qui m'heberge m'a dit: "C'est drole, ca fait seulement trois jours que tu es ici et deja, tu possedes les deux grands traits de caractere typiques aux hommes argentins: tu es arrogante et seductrice!" lol Je sais pas si c'est un compliment! (je vois deja ma mere sauter au plafond de penser que je puisse essayer de seduire des inconnus... on se calme svp, merci)

Parlant de mere, j'ai entrepris de la convaincre de venir me rejoindre en Argentine, et j'attends toujours sa reponse... Alors ceux qui liront ce post et qui voudront laisser un commentaire pour lui mettre un peu de pression, sachez qu'elle vous lira!
Je butche un peu mes entrees de blog ces temps-ci mais je promets que je vais me forcer pour la prochaine, et ce sera pour les Chutes d'Iguacu! Youppiii! :D

dimanche 3 août 2008

El principio de todo

* Musique: Evergreen, Axelle Renoir


En pleine nuit...

Vous comptez desormais parmi les chanceux qui profitent a l'occasion de mes nuits d'insomnie alors que je brouillonne ces quelques pages non pas en direct d'un cafe internet, mais bien de la petite maison toute en bois ou nous demeurons. Il est 3h du matin, j'ai une grippe emmerdante qui me reserve une adorable nouvelle surprise a chaque nuit... Nuit 3, au programme: insomnie pure et complete.

Ainsi donc, nous l'attendions ce moment ou nous pourrions dire "Je suis le roi du monde!!", au point le plus au sud que nous pouvons atteindre en ce bas-monde, Ushuaia.

Or, sachez que d'ici je ne peux apercevoir l'Antarctique, pas meme un tout petit peu de ce continent oublie... je ne vois que des iles inhabitees, des loups de mer et des cormorans. L'Antarctique est a 1000 km d'ici, par dela les mers agitees ou se rencontrent enfin les deux plus importants oceans de la planete. Pour une enseignante de geo comme moi, l'experience en vaut la chandelle, assurement.
Ca vaut meme le retour en force de l'hiver en plein mois d'aout.
Tout de meme, l'objectif est atteint, nous sommes loin des foules, perdues dans un monde blanc et magnifique, petites au milieu des Andes, monts qui regnent en maitres depuis le debut du voyage, du desert de sable au desert de glace.



Maintenant, vous allez cliquer sur ma petite radio et avancer d'une chanson. (les deux petites fleches qui pointent a droite)

Ambiance blogueste melodramatique.

Je vous explique.

Dans a peine 3 jours, ma super complice, Genevieve, retourne a Montreal. Fidele partenaire de mes projets temeraires comme "je vais au bout du monde!!", elle m'aura permis de me donner un petit coup de pied et de me lancer tete premiere dans ce voyage en solitaire qui commence et dont je ne sais rien... Sans elle, j'aurais souffert du mal du pays bien avant parce que ca fait 3 semaines qu'on est les seules touristes a des km a la ronde.
Je la vois maintenant toute febrile, chaque matin, a l'idee d'etre sur son depart. Pas nostalgique encore je crois, ca viendra assez vite, elle semble se sentir prete. De toute facon, meme si elle ne l'etait pas, la combinaison d'un regime d'empanadas, du froid et du stress positif que presente sa recente embauche pour un emploi en environnement provoque chez elle d'autres catastrophes epidermiques (ou epidermales?) dont je devrais taire l'existence! Elle a hate de retrouver son amoureux et son fer plat, et c'est le meilleur etat d'esprit a avoir!

Bon, moi j'ai la trouille au dernier moment, donc maintenant. D'un autre cote, je ne pourrais pas revenir. Ma mere disait qu'au moment de commencer sa carriere, elle avait pleure a chaudes larmes. Je ferais bien la meme chose, mais ca fait deja 5 ans que je travaille alors on en revient. La seule raison pourquoi je pleurerais devant la possibilite de commencer a travailler pour vrai, c'est parce que je veux pas des obligations et des conversations de plates-bandes que m'offrent le milieu professionel sur un plateau d'argent. A l'universite, on nous habitue a la nouveaute, aux grands reves... Et ici, c'est la meilleure universite du monde.

Por eso, me quedo... ayayay hasta al final.

:)

Quel deversement de coeur ma foi! Une vraie mine pour les amateurs de psycho-pop!

Bon, je continue!


** Je vous reviens avec des photos la prochaine fois, mon ordi est trop vieux pour accepter ma cle USB!